Claire Le Guellaff est née en banlieue parisienne et vit actuellement en Provence, dans un charmant village du Vaucluse.
Maman de deux grands enfants – ses fils chéris – elle est aussi la grand-mère – Mémé d’amour – de trois petits-enfants qu’elle appelle ses P’tits poulets d’amour.
Dès son plus jeune âge, elle se passionne pour le théâtre et la littérature, celle qui permet de développer l’imaginaire. À l’adolescence, elle se découvre une passion pour la lecture et l’écriture de fiction en s’inspirant du quotidien qui l’entoure et s’essaie aux chroniques et billets d’humeur. Romancière, novelliste et poète, elle publie un premier roman en 2021 JEANNE DE…,Prix des nouveaux écrivants 2022 dans le cadre du Festival Lire sur la Sorgue, Sélection des encombrants, nouvelle pour laquelle elle reçoit en 2017 le premier prix, le prix du public et le coup de cœur du jury lors d’un concours Nouvelle-Polar du terroir.
CHUCHOTIS, recueil de poésie Haîkus, Senryûs et Tankas , paraît en novembre 2022 ainsi que Petites histoires simples à conter, en littérature Jeunesse.
En mai 2023, s’ajoute la publication de PARCELLES SINGULIERES Fragments de la violence ordinaire.
L’un de ses thèmes de prédilection est l’enfance et ce qu’en font les adultes devenus. L’humour sous toutes ses formes est omniprésent, car comme le dit si bien l’une de ses petites filles : « Moi, j’aime trop la rigolade ! »

Pour la petite histoire

 

 Je suis née sur une ligne de crête au dessus d’un comptoir de bar, entre un hier et un aujourd’hui. Le 16 et le 17 d’un mois d’hiver. Oui, c’est possible ! Le 16 à minuit, le 17 à 0 h 00. Aussi, lors de l’informatisation de l’une des annexes de l’état civil, le logiciel utilisé efface ma ligne ne reconnaissant pas 0 h 00. Je n’existe plus. Ce n’est que bien plus tard et dans des circonstances particulières que l’administration s’en aperçoit, me l’apprend à ma grande surprise en 1995 et me réintègre officiellement. Ainsi, pendant plus de vingt ans, je n’existais pas.
Ceci explique peut-être ma façon d’appréhender les situations, d’écrire l’entre-deux, l’ambiguïté et la fragilité des personnages qui composent mes récits.

 Je découvre l’aventure des mots avec mon grand-père dans le fauteuil de son salon avec un dictionnaire plus gros que moi sur les genoux. Avec lui, j’apprends aussi à compter en chiffres romains. Oui, ce n’est pas banal ; mon grand-père ne l’était pas, ma grand-mère, non plus !

 Je pensionne chez les Sœurs, dans un dortoir de six pour les petites. On s’invente des histoires chaque soir pour se consoler et se tenir chaud. La même année, je découvre le théâtre : première scène, premier rôle. Je joue une fillette endormie dans un petit lit ; rien de difficile, mais je ressens une forte émotion à me glisser dans la peau d’une autre que moi. Tout ça par le biais d’un personnage. Le théâtre ne me quitte plus depuis. Je vis mes premières tentatives d’écriture et de création artistique. Je mets en scène en dessinant.

 Le grand Meaulnes ! Je récolte ma première grande punition. Les Sœurs considèrent que ce n’est pas un livre à lire et le préempte. Face à l’incompréhension, parce qu’on n’explique pas, naît alors en moi cette passion en forme de révolte : lire !

 Le PNDF, le Pensionnat Notre Dame De France, au Puy-en-Velay. Rien que du bonheur ! Des copains, des amis, du théâtre, des tournées, des lectures et des écritures partagées.

 Le bac, les études littéraires Khâgne à Montpellier, puis le Droit à Clermont-Ferrand. Les premiers petits boulots pour vivre, payer les études et survivre le plus souvent. Comme on est nombreux à vivre dans la pauvreté ; on ne s’en rend pas compte. Je commence à m’essayer aux billets d’humeur, aux chroniques ; je tente l’humour avec de gros sabots. Les amis rigolent, alors je continue.
Puis il y a ce qu’on appelle la vie professionnelle, celle qui vous prend la tête et le corps, celle qui vous limite le temps. Je gravie les échelons de statut social en statut social. Devenue spécialiste en stratégie et management, je conseille. On me propose de plus en plus de responsabilités, alors j’occupe des fonctions de directeur, puis de directeur régional et général au sein de grands groupes dans le secteur de la Santé. Je lis toujours, plus que jamais. J’écris toujours, mais dans l’urgence, sur des bouts de papiers qui traînent et j’aligne les intrigues ; j’engrange les portraits de femmes et d’hommes, pour plus tard.

2014, je regroupe tous mes écrits. Je décide alors qu’il est temps d’en faire quelque chose ; je bascule dans l’écriture à temps plein.

2015, j’intègre des plateformes d’auteurs et je commence à publier sur le net sous CM LE GUELLAFF. Je replonge dans les études littéraires pendant plus de quatre ans. Je commence à écrire aussi pour la jeunesse avec un petit personnage qui surgit au cours d’un défi : Patapouf, un petit ours en peluche, bavard, impétueux et sans gêne. Patapouf et Cie est né.

2016, encouragée par les lecteurs rencontrés sur le net, je m’exerce au récit long, l’aventure de JEANNE DE… commence ! J’enchaîne les projets d’écriture en littérature générale comme en littérature pour la jeunesse. L’humour s’impose ; j’aime inscrire le léger dans le difficile.

2018, je m’installe en Provence dans le Vaucluse et je peaufine la création d’un atelier de création littéraire qui voit le jour en 2019 : ESCAPADES Sous les mots.

2021, en novembre, je me dis que cinq ans de réflexion pour un premier roman, c’est trop ! Des lecteurs, des amis et l’un de mes fils, chacun de leur côté et avec force – tranquille quand même – me poussent à publier ailleurs que sur le net. Alors, je fais le pas en avant qui manquait.

Décembre 2021 et janvier 2022,  je publie enfin JEANNE DE… Les personnages n’attendaient que ça ! Puis dans la foulée, une nouvelle : Sélection des encombrants. Je réadapte pour la énième fois ce site et, depuis, je peaufine les autres romans et nouvelles en cours pour de futures publications.

Avril 2022, avec JEANNE DE… , je reçois le Prix des Nouveaux Ecrivants décerné par Le Cercle des Lecteurs des Sorgues dans le cadre du Festival Lire sur la Sorgue.

Novembre 2022, l’aventure se poursuit avec la publication de deux nouveaux ouvrages :

CHUCHOTIS, recueil de poésie Haïkus, Senryûs et Tankas et Petites histoires simples à conter, album illustré en littérature jeunesse.

Mai 2023, l’aventure continue avec PARCELLES SINGULIERES Fragments de la violence ordinaire, des confidences aux témoignages entre réalité et fiction.

Mes thèmes de prédilections

 

Aux côtés de l’enfance s’inscrit la tolérance : les tentatives réussies et les causes perdues. Accéder à la tolérance est un vœu qui peut rester pieux ; cela représente un véritable engagement, car il est si difficile de l’être. L’amitié : la généreuse, celle qui ne se conjugue pas au conditionnel, mais celle qui grandit. Il existe tant d’amitiés qui appauvrissent et qui blessent. Le quotidien : la vie de tous les jours ; beaucoup veulent s’en échapper. J’affectionne la proximité avec les petites histoires qui s’inscrivent dans la grande. La mémoire et l’oubli : entre l’omission, l’abandon et le déni. Avec cette question au centre du propos que beaucoup se pose : comment exister pour ne pas être oublié ?

À vous qui venez découvrir mon univers et me lire : un grand MERCI !
Je vous souhaite tout le bon pour une belle journée, comme pour une belle nuit.

 Claire

©CMLG Artiste-Auteur

CM LE GUELLAFF

« Quand on interroge Claire le Guellaff sur l’origine de l’écriture elle évoque l’apprentissage des lettres dans le dictionnaire à la recherche des mots difficiles et des explications. Écrire les lettres dans l’espace, dans un geste majestueux, qu’elle répète en promenade du bout du bâton dans la terre, imprimant à son bras la résistance de la glaise quand le jambage ou l’arrondi s’étire. Les lettres ont des couleurs. Les mots sont des objets, des volumes, des blocs, des cubes éparpillés à assembler. La prise de parole part de morceaux tronqués. Fulgurances d’émotions vives jetées dans l’urgence sur le support de l’instant. Carnets de notes, enveloppes, coins de journal arraché. Ainsi, autour de ces motifs, Claire Le Guellaff crée des installations, organise les mots spatialement, recompose des séquences à base de morceaux hétéroclites, verreries, cailloux et clous rouillés, les moments éprouvés, saisis et glanés en route. Alors, l’écriture s’aborde comme un art plastique où chaque pièce rapportée trouve une place minutieusement choisie dans un modelage sculptural. Et quand les installations s’animent, s’offrent à la vue, prennent vie, l’auteure régit le récit méticuleusement. Elle structure le propos, affine consciencieusement le style, affirme le genre, de la littérature pour enfant au polar sombre, des portraits d’inconnus aux nouvelles fantastiques. L’enfance inspire l’écriture de Claire Le Guellaff, comme un thème récurrent au cœur du propos, déclaré ou sous-jacent, à titre de référence originelle pour l’appréciation du déroulement du récit, du cheminement des personnages, de la métamorphose de l’environnement. »


©Renaud Montulet – Le 10 mars 2020

Partager
error: Le contenu est protégé !!